PHILIPPE MARCUS
Travaux et expositions
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Que ce soit limité au format d’une feuille de papier ou à celui d’un mur, ce qui
caractérise les interventions plastiques de Philippe Marcus est que toujours il
fuit l’image. Jamais il n’emprisonne le regard dans une prescription visuelle. A
peine posé sur son œuvre l’œil rebondit d’un point à un autre, sautille. Ce qu’il
ce passe est toujours ailleurs que sur le lieu même de son travail.
Certainement, parce que Philippe Marcus nous entretient de la complexité
des choses, et il serait erroné de ne considérer cela que du seul point de vue
plastique.
Il combine des motifs qui circulent dans une même œuvre, voyage dans une
autre. Il passe d’un brouillon feint, à une peinture maitrisée, et construit une
manière de voir où se métissent cultures et techniques. Mais ce qui domine
c’est, au travers ses signes affirmés, la présence de la main comme s’il tenait à
ce que l’acte de la peinture l’affirme comme sujet.
Que faire du bouillonnement des signes et des images pour celui qui se pose
en face et les contemple ? Reconnaître sa main. Mais au-delà, comme tenu par
elle, aller dans un ailleurs proche, au revers de notre monde, et ainsi, Philippe
Marcus avec ses métaphores plastiques nous invite sans doute à voir le monde
tel qu’il est, bien plus optimiste qu’on le prétendrait. Ne serait-ce pas le rôle
de l’artiste de nous révéler quelques vérités cachées.
Alin Avila

Hyperforme(s) – Grand ensemble, 2025 – acrylique sur toile – 146 x 500 cm
L’œuvre a été réalisée spécialement pour l’exposition Du jardin des Simples à l’école des métamorphoses, en octobre 2025, dont le commissariat a été assuré par Carolina Ariza Gonzales. C’est une frise de 146 x 500 cm sur toile. Elle présente un ensemble de 5 panneaux, chacun donnant à voir une forme abstraite, mouvante et interchangeable qui symbolise les écoles composant le Delta et la mutation constante du site au gré des périodes de son histoire. L’ensemble reprend la gamme chromatique dominante du superbe bâtiment des anciennes écoles de pharmacie, 16 rue Claude Bernard dans le 5 ème arrondissement, pour lui rendre hommage.
